Notre Ferme

 

La Terre
De cette fine couche qui constitue la surface de notre planète dépend la vie entière ; de quoi interpeller au regard des maltraitances qu’elle subit au quotidien. Les Saveurs du Ried, c’est notre rencontre avec la terre. Nos racines y sont solidement ancrées. Elle est notre culture et forge nos valeurs.
Pourtant, les débuts n’ont pas été aisés. Naïvement, nous pensions tout savoir d’elle. Mais, à nos premiers contacts, nous avons pris conscience de notre inexpérience et que le chemin serait long, aussi long que notre propre vie.
Le dialogue s’est installé cependant. Le geste et le regard ont pris de l’assurance. Doucement, progressivement, elle nous a ouvert sa porte. En amis, avec humilité, nous lui avons tendu nos mains, présenté nos genoux, et fait goûter notre sueur. La confiance s’est installée. Nous lui confions les semences. En retour, elle nous demande notre vie. Mais nous savions déjà que nous la lui devons.

 

 

 

 

 

 

 

Maraîchers

D’horizons différents, nous avons en commun une attirance pour la nature. Par le travail de la terre, nous entretenons avec elle une relation étroite. Elle est source quotidienne d’épanouissement et d’émerveillement. Elle forge nos convictions d’agrobiologistes et donne sens à notre vie.
Notre métier peut se résumer ainsi : cultiver légumes et fruits tout en prenant soin de la terre, dans le respect des écosystèmes.

 

 

Une région : le Ried

Notre ferme est située à Holtzwihr, en Centre Alsace. C’est ici que commence le Ried. Cette région alluvionnaire, fertile et humide, s’étend entre Ill et Rhin jusqu’aux portes de Strasbourg.
Le labeur de générations de paysans a transformé ce territoire, jadis couvert de forêts, en de vastes prairies ouvertes, bordées de fossés arborés. Faune et flore s’en sont trouvées diversifiées. L’action de ces populations s’est révélée des plus bénéfiques. Ils ont prouvé à leur manière que produire sa subsistance ne se faisait pas forcément au détriment de la nature. Bien au contraire, les inondations périodiques, rapaces et échassiers régulaient les populations de rongeurs qui ravageaient les prairies. Les fossés d’assainissement, bordés de haies et d’arbres fournissaient baies, épices et plantes médicinales, ainsi que du bois pour la construction et le chauffage.
Ainsi, le Ried peut-il constituer un modèle pour nous autres, agrobiologistes.

Ainsi de la rencontre d’un terroir et du savoir faire de l’agriculteur biologique naissent des récoltes dont les qualités nutritives et de saveur reflètent la santé des sols et du milieu naturel dans lequel ils poussent et mûrissent. C’est sa contribution pour une meilleure santé de ses concitoyens.
Il respecte également les générations futures. La fertilité des sols qui ont nourri les générations précédentes est préservée voire améliorée. Il en est de même pour le milieu naturel.
L’agriculture biologique, vous l’avez constaté, est une pratique basée sur le respect de la vie. Elle se propose à travers le monde en alternative crédible face aux défis de notre temps. Elle se joint aux multiples initiatives prises en faveur de la planète, de ses habitants et des générations futures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’agriculture biologique

Nous essayons par nos pratiques de nous inscrire dans la continuité de cette tradition. Par leurs multiples interactions, les éléments naturels, la faune et la flore qui composent notre environnement, régulent naturellement le parasitisme dans nos champs. Les poussées parasitaires stimulent le développement des prédateurs et l’équilibre s’installe. Favoriser ces interactions (préserver les haies, nourrir la terre avec du compost, pratiquer des rotations diversifiées …) constitue un des fondements de l’agriculture biologique.
Les caractéristiques variétales de nos cultures font également l’objet d’une attention toute particulière. Nous choisissons des variétés sélectionnées pour leur comportement face aux maladies, aux ravageurs et aux conditions climatiques. Nous privilégions la saveur plutôt que la productivité.
En faisant preuve de respect envers son environnement, le paysan respecte ses contemporains.
Notre génération a dans ses mains les clés d’une existence meilleure. Elle peut et doit empêcher l’irréversible empoisonnement de notre terre auquel nous ne survivrions pas.

 

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